Ce film relate le destin de plusieurs personnages à Los Angeles, qui vont être amenés à se croiser par hasard ou non, mais la vie de chacun va s’en trouver bouleversée.
Apparemment à Los Angeles, personne ne se calcule ! Vous me direz, comme dans toutes les grandes villes. Mais là, en plus de l’indifférence, cette ville est sclérosée par la haine que se vouent les différentes classes sociales et les différentes communautés. C’est ce que tente de nous prouver, de manière un peu maladroite, ce film.
Le racisme, la xénophobie. Voilà les deux thèmes majeurs du film. Le racisme concerne chacun d’entre nous, tout le monde y est confronté chaque jour, où que l’on soit. Mais à Los Angeles, les choses prennent une autre tournure. Les classes les plus riches sont majoritairement des WASP, les classes les plus pauvres sont principalement celles des afro-américains et des hispaniques. Les uns habitent des quartiers étalant leur luxe et leur réussite, les autres habitent des bidonvilles pourris par la criminalité et la drogue. D’un côté, le rêve américain dans toute sa splendeur, de l’autre des parias. Et au centre, le purgatoire. Le lieu où les différentes ethnies se rencontrent et se côtoient. Là où les existences sont profondément meurtries, et où germe le sentiment le plus infect : la peur et le haine de l’autre. Celui qui n’a pas la même couleur, la même religion ou la même manière de vivre, celui-là n’est pas clair. Alors forcément, si ça va mal, c’est de sa faute…
Pour ma part, je pense que le problème ne vient pas forcément de l’ethnie ou de la culture différente des différentes communautés. Déjà, affirmer qu’il existe différentes communautés, c’est engendrer le racisme. On n’est pas Blanc, on n’est pas Afro-américain, on n’est pas Asiatique ou Hispanique, on est un citoyen des Etats-Unis avant tout.
Mais surtout, ce film présente l’individualisme, héritage du modèle socio-économique américain, et le cloisonnement des habitants. Chacun trouve les réponses qu’il veut aux problèmes extérieurs, les médias s’occupent d’attiser largement les rancoeurs.
L’intention du film est noble, les actes malhabiles. Les personnages sont trop conventionnels (le flic blanc raciste, le petit bleu intègre, le WASP plein aux as, le Black qui a réussi…). Certains passages sont particulièrement originaux, d’autres carrément ennuyeux. Le film a, par contre, l’avantage de mettre en avant des acteurs de seconde zone, ou ayant un peu disparu du grand écran ces derniers temps (Matt Dillon, formidable, Sandra Bullock, Ryan Philippe, Brendan Fraser…).
Ce film est une vraie curiosité, et l’on passe un agréable moment. Mais au moment où l’on termine le visionnage, on se rend compte qu’on ne sait pas trop où voulait en venir ce film, oscillant entre documentaire, témoignage et fiction.
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mercredi, février 08, 2006
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