Connaissez-vous le Wu-Tang Clan ? Mais si, ce groupe de rap new-yorkais, composé de neuf blacks (plus que huit désormais, suite au décès de ODB aka Ol’Dirty Bastard), qui se comparent à des moines Shaolins, ces gars qui livrent un combat mystique dans une Chine médiévale transposée aux rues de NYC, ces gars pour qui le rap est un art martial mortel…
Le style Wu-Tang, c’est quoi ? Tout d’abord, des voix reconnaissables entre milles, chacune ayant sa propre personnalité, exprimant des émotions différentes, des samples simples et courts tournant en boucle, et un flow général à couper le souffle… Certains rappeurs sortent vraiment du lot. Je pense notamment à GZA, GhostFace Killah, ou encore et surtout Method Man qui reste, à mon avis, le plus grand rappeur de tous les temps…
Et certains morceaux sont réellement jubilatoires : « Da mystery of chessboxin’ », « Shame on a nigga » ou bien « Wu-Tang : 7th Chamber » se démarquent particulièrement du lot !
En terme d’originalité, on ne fait pas mieux. Se servir d’un ordre monastique et de toute la mythologie qui s’y rattache pour se créer un univers musical est assez culotté. Mais ça marche ! En un album, ce groupe a été la figure de proue du hip hop underground, avec un gros succès commercial à la clé. Depuis les albums se sont enchaînés, les albums solos aussi, mais aucun n’est parvenu à réitérer la perfection « crade » d’ « Enter the Wu Tang », véritable émeraude musical.
Cet album représente l’essence même du rap, de ce qu’il était à l’époque, et de ce qu’il aurait dû rester…une revendication ultra agressive venant de la rue, des gens qui n’ont rien à perdre, qui vivent la pire des misères dans le pays le plus riche du monde, et qui se permettent de le faire savoir. « Enter the Wu-Tang » est là pour nous rappeler que le rap n’est pas une affaire de commerce contrairement à ce que pensent les jeunes d’aujourd’hui, et que ce n’est pas non plus des pétasses en train de trémousser leurs fesses en bikini au bord d’une piscine ! Les meilleurs groupes sont souvent les plus méconnus, ce sont ceux qui NE passent PAS sur Skyrock.
En bref, le Wu-Tang, c’est un rap violent, fait pour choquer, où chaque syllabe est aussi tranchante qu’une épée acérée… et comme ils le disent si bien eux-mêmes, « Protect ya neck » si vous voulez continuer à avancer…
Achat sur Amazon.fr
mardi, avril 25, 2006
samedi, avril 22, 2006
vendredi, avril 21, 2006
jeudi, avril 20, 2006
Côté ciné : « Syriana », pour mieux comprendre les enjeux des 20 prochaines années…
Autant vous prévenir de suite : n’ayez pas peur de passer pour un imbécile en disant que vous n’avez rien compris à ce film, car il doit falloir un doctorat en stratégies géopolitiques pour bien analyser le film !!!
Des histoires de pétrole, voilà ce que ce film raconte, avec son lot de corruption et de magouilles, servies par les destins croisés de plusieurs personnages : un avocat qui va, malgré son intégrité, permettre la fusion plus ou moins illégale de deux groupes pétroliers ; un agent de la C.I.A. chargé d’éliminer un héritier au trône d’un pays du Moyen Orient car celui-ci veut développer de manière durable son pays grâce aux bénéfs de l’or noir, et non plus avoir de simples rêves mégalos comme son père ; un expert en énergies fossiles rêveur et utopiste qui va conseiller ce même héritier ; et de jeunes musulmans à qui l’on inculquera la haine de l’Occident à coup de pains et d’eau, sans qu’ils sachent vraiment pourquoi ils devront se sacrifier…Et c’est cela que raconte le film au travers de sa complexité : le n’importe quoi mondial de la globalisation, avec une poignée d’hommes milliardaires qui dirigent tout, et les millions de citoyens laissés sur le carreau, sans avenir.
La construction narrative et la manière d’aborder les thèmes d’actualité ne sont pas sans rappeler « Traffic » de Soderbergh, mais de manière bien plus complexe et bien moins hollywoodienne.
A déconseiller au moins de 12 ans. Renseignements sur imdb.com
Des histoires de pétrole, voilà ce que ce film raconte, avec son lot de corruption et de magouilles, servies par les destins croisés de plusieurs personnages : un avocat qui va, malgré son intégrité, permettre la fusion plus ou moins illégale de deux groupes pétroliers ; un agent de la C.I.A. chargé d’éliminer un héritier au trône d’un pays du Moyen Orient car celui-ci veut développer de manière durable son pays grâce aux bénéfs de l’or noir, et non plus avoir de simples rêves mégalos comme son père ; un expert en énergies fossiles rêveur et utopiste qui va conseiller ce même héritier ; et de jeunes musulmans à qui l’on inculquera la haine de l’Occident à coup de pains et d’eau, sans qu’ils sachent vraiment pourquoi ils devront se sacrifier…Et c’est cela que raconte le film au travers de sa complexité : le n’importe quoi mondial de la globalisation, avec une poignée d’hommes milliardaires qui dirigent tout, et les millions de citoyens laissés sur le carreau, sans avenir.
La construction narrative et la manière d’aborder les thèmes d’actualité ne sont pas sans rappeler « Traffic » de Soderbergh, mais de manière bien plus complexe et bien moins hollywoodienne.
A déconseiller au moins de 12 ans. Renseignements sur imdb.com
mercredi, avril 19, 2006
dimanche, avril 16, 2006
Côté série : « 24, saison 3 », attention, Bauer est de retour…
Bon je sais que les ricains ont deux saisons d’avance par rapport a moi, mais chacun son rythme, non ?
Jack Bauer…n’est-ce pas la le héros absolu ? Que personne ne peut arrêter ? N’est-ce pas le cliché du mec increvable, émotionnellement creux et qui, comme Starsky et Hutch, gagne toujours a la fin ? Mais franchement, n’est-ce pas le héros le plus chiant de l’histoire de la série ? Mais ça, c’était sur les deux premières saisons de 24…
Rappelez vous…la femme de Jack Bauer, tuée presque sous ses yeux, une bombe atomique qui explose dans le désert derrière L.A., tout était déjà arrivé dans cette série. Ben non ! Maintenant Jacky a trois ans de plus, a pris un peu de bide au passage, quelques cheveux grisonnants, mais c’est surtout un vieux toxico, un déchet humain, un vieux légume pourri…par le remord ! Et oui, pour pallier au spectaculaire de la seconde journée, les scénaristes ont tout mises sur la psychologie des personnages, ne tombant jamais dans le pathos ni dans le dérisoire. Et franchement ça marche !
Bon d’accord, je suis bon public, mais c’est vraiment un très très bon divertissement de Dimanche après midi pluvieux, quoique des fois les ficelles sont un peu grosses, même pour un ancien fan de X-Files comme moi… Et pis on l’aime Jack, bien que l’on trouve qu’il est vraiment stressant quand il conduit, a yeuter ses rétros toutes les deux secondes et trois dixième.
Puis au moins dans cette saison ça dézingue a tout va. Tout le monde claque, les méchants comme les innocents tombent comme des mouches. Faudrait faire une recensement de tous les morts de cette saison, mais y en aura plus que dans n’importe quel film de Arnold « Fucking Governator » Schwarzenegger. Ah oui, dernier petit regret : le manque absolu de charisme du méchant, qui est un peu ridicule sur les bords…
Vu sous ce côté un peu acerbe et ironique (qui contraste parfaitement avec le sérieux un peu cul serre de la série), ça a l’air d’être un peu de la daube cette série mais comme on dit : « qui aime bien, châtie bien », donc si les petits nouveaux (qui auront acheté cette saison sur Amazon.fr) adhèrent au concept du (semi ?) temps réel, ils devraient aimer. Quant au vieux de la vieille, les vétérans, ils se diront sûrement « vivement la 4 !!! »
Déconseille au moins de 12 ans.
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