Au premier regard, American Tabloïd semble être uniquement un livre relatant l’ascension et l’arrivée au poste de Président de la République du jeune sénateur John Fitzgerald Kennedy…mais cela est loin d’être le cas !
Il suffit de lire quelques lignes pour se rendre compte du travail de fourmi réalisé par Ellroy. En presque 800 pages, il brosse cinq années de vie politique, policière et mafieuse et les collusions existant entre les trois, entre 1958 et la date historique du 22 novembre 1963. Même si JFK n’est pas le personnage principal (il n’y a d’ailleurs aucun personnage auquel se raccrocher réellement !), celui-ci est au milieu de presque toutes les intrigues de par sa personne ou ses choix politiques, choix qui le conduiront tragiquement à sa mort. On apprend par ailleurs que c’est vraiment à partir de cette époque, qui passe pour être une des moins pourries des USA, que la corruption est apparue dans ce grand et beau pays !
Quelle noirceur ! Ellroy, champion de l’écriture rapide, violente et glauque, une écriture qui met les nerfs à vifs et qui dégoûte par moment. Et c’est dans ces moments les plus crades que le livre est le plus jouissif, les détails sordides font jubiler et l’on se retrouve presque dans une situation de voyeur… Les détails sont tellement précis qu’on en vient à se demander ce qui relève de la fabulation et ce qui est véridique… Mais ce qui dégoûte par-dessus tout, ce sont les rapports entre l’administration politique et policière, et la mafia …quand Ellroy veut que nous nous identifiions à un personnage, c’est pour mieux détruire celui-ci 100 pages plus loin ! On est totalement déstabilisé, mal à l’aise avec plus une seule branche à laquelle s’accrocher, comme si on sombrait petit à petit dans un tourbillon de pessimisme et de défaitisme…
Bref, on ne sort pas indemne de ce bouquin, il laisse des traces. De plus, on apprend énormément de choses sur une période méconnue en France. Que les ennemis de l’Histoire se rassurent, rien n’est rébarbatif dans ce livre. Une fois qu’on a commencé, on arrive plus à s’arrêter…
Déconseillé au moins de 12 ans. Disponible sur Amazon.fr
mardi, janvier 31, 2006
vendredi, janvier 27, 2006
Côté musique : « 18 » de Moby, une merveille sur sillon…
Sous son côté de teenager attardé, cet homme est un génie musical. Il lui aura fallu quelques albums pour pouvoir percer, mais maintenant on se demande comment on a pu vivre sans lui ?
18. C’est le nombre exact de morceaux que Moby nous offre sur, ce que j’estime être, son meilleur album. Il arrive à jongler avec les styles musicaux, passant du hip hop à la ballade, sans aucun problème. L’homme a le sens de l’ambiance. Il sait de quoi il parle, on sent le vécu artistique. A chaque album, l’atmosphère est radicalement différente, le style change et se peaufine. Les voix, les arrangements, les mélodies, tout est superbe…. Il explore des univers merveilleux, qui nous emmènent loin, très loin de la réalité.
Pour écouter « 18 », il faut se caler dans un fauteuil ou dans son lit, mettre un casque sur les oreilles, fermer les yeux et partir…finit le stress, ciao les ennuis nous voilà transportés grâce à des morceaux comme « At least we tried », « Sleep alone », « One of these mornings » ou encore « Harbour ». Par moment, on se surprend même à avoir la larme à l’œil devant ce flot d’émotions avec lequel le new-yorkais à lunettes s’amuse. Chaque piste est différente de la précédente, et sous la classification Musiques électroniques, rien ne se ressemble sur cet album. Il y a pourtant un fil conducteur, un sentiment qui prend le pas sur tous les autres, et je pense à la tristesse.
Pour ceux qui ne connaîtraient Moby que par les ondes FM (qui sont d’ailleurs loin de passer ses meilleurs morceaux !), je recommande vivement cet opus (disponible à l’achat sur Amazon.fr) qui bouleversera sans aucun doute votre vie !!!
18. C’est le nombre exact de morceaux que Moby nous offre sur, ce que j’estime être, son meilleur album. Il arrive à jongler avec les styles musicaux, passant du hip hop à la ballade, sans aucun problème. L’homme a le sens de l’ambiance. Il sait de quoi il parle, on sent le vécu artistique. A chaque album, l’atmosphère est radicalement différente, le style change et se peaufine. Les voix, les arrangements, les mélodies, tout est superbe…. Il explore des univers merveilleux, qui nous emmènent loin, très loin de la réalité.
Pour écouter « 18 », il faut se caler dans un fauteuil ou dans son lit, mettre un casque sur les oreilles, fermer les yeux et partir…finit le stress, ciao les ennuis nous voilà transportés grâce à des morceaux comme « At least we tried », « Sleep alone », « One of these mornings » ou encore « Harbour ». Par moment, on se surprend même à avoir la larme à l’œil devant ce flot d’émotions avec lequel le new-yorkais à lunettes s’amuse. Chaque piste est différente de la précédente, et sous la classification Musiques électroniques, rien ne se ressemble sur cet album. Il y a pourtant un fil conducteur, un sentiment qui prend le pas sur tous les autres, et je pense à la tristesse.
Pour ceux qui ne connaîtraient Moby que par les ondes FM (qui sont d’ailleurs loin de passer ses meilleurs morceaux !), je recommande vivement cet opus (disponible à l’achat sur Amazon.fr) qui bouleversera sans aucun doute votre vie !!!
samedi, janvier 21, 2006
Côté série : « La Caravane de l’étrange », une série qui porte bien son nom…
La jaquette DVD de cette série laisse quelque peu perplexe : une grande roue, un nain sur le toit d’un tacot, un homme reptile, un révérend levant le poing au ciel…à priori rien de bien conventionnel pour un feuilleton, mais notre curiosité est titillée…
1934. La Grande Dépression. La crise de 1929 a laissé de nombreux américains sans foyer et sans argent. En Oklahoma, un jeune homme tout ce qu’il y a de moins bavard, perd sa mère mourante. Recueilli par une caravane de forain, il va s’avérer que le garçon possède de biens étranges pouvoirs…
Si l’on ne comprend pas très bien de quoi il s’agit tout de suite, l’ambiance est fantastique. Voir des personnages évoluer au milieu d’une fête foraine des années 30, et tout son lot d’arnaques en ces temps difficiles, pourrait laisser penser que le ton va être comique ou distiller une ambiance de légèreté. C’est plutôt sur le ton de l’effroi et du drame que se jouent ces épisodes.
Les protagonistes sont invraisemblables : la médium qui communique par télépathie avec sa mère, le nain boiteux, l’aveugle qui lit dans les pensées, la femme à barbe, les sœurs siamoises…et au milieu de tout cela, notre personnage principal qui s’est trouvé des talents de guérisseur avec ses mains ! Chaque personnage cache de lourds secrets, les rapports sont tendus, voir haineux, le héros fait des rêves atroces, les mystères s’accumulent autour de ce cortège et des villes qu’ils traversent…
Un épisode, le premier, suffira à savoir si vous allez aimer cette série. Je dirai même que le générique de début devrait être suffisant, tant il est superbe. Et si vous avez le malheur d’être envoûtés, vous allez passer quelques nuits blanches afin de savoir… Vivement la saison 2 !
A déconseiller au moins de 12 ans. Disponible à l’achat sur Amazon.fr
1934. La Grande Dépression. La crise de 1929 a laissé de nombreux américains sans foyer et sans argent. En Oklahoma, un jeune homme tout ce qu’il y a de moins bavard, perd sa mère mourante. Recueilli par une caravane de forain, il va s’avérer que le garçon possède de biens étranges pouvoirs…
Si l’on ne comprend pas très bien de quoi il s’agit tout de suite, l’ambiance est fantastique. Voir des personnages évoluer au milieu d’une fête foraine des années 30, et tout son lot d’arnaques en ces temps difficiles, pourrait laisser penser que le ton va être comique ou distiller une ambiance de légèreté. C’est plutôt sur le ton de l’effroi et du drame que se jouent ces épisodes.
Les protagonistes sont invraisemblables : la médium qui communique par télépathie avec sa mère, le nain boiteux, l’aveugle qui lit dans les pensées, la femme à barbe, les sœurs siamoises…et au milieu de tout cela, notre personnage principal qui s’est trouvé des talents de guérisseur avec ses mains ! Chaque personnage cache de lourds secrets, les rapports sont tendus, voir haineux, le héros fait des rêves atroces, les mystères s’accumulent autour de ce cortège et des villes qu’ils traversent…
Un épisode, le premier, suffira à savoir si vous allez aimer cette série. Je dirai même que le générique de début devrait être suffisant, tant il est superbe. Et si vous avez le malheur d’être envoûtés, vous allez passer quelques nuits blanches afin de savoir… Vivement la saison 2 !
A déconseiller au moins de 12 ans. Disponible à l’achat sur Amazon.fr
dimanche, janvier 08, 2006
Côté musique : « X&Y » de Coldplay, un opus agréable…
Coldplay. En quelques morceaux, ce groupe aura acquis une telle renommée, qu’il se dispute aujourd’hui le titre de meilleur groupe rock avec U2…cela laisse admiratif. Il faut dire qu’avec des titres comme « Trouble » ou « The Scientist », ces 4 britanniques ont du faire pleurer et rêver pas mal de midinettes ! Plus sérieusement, derrière le côté pop commerciale, la qualité musicale est là. Le chanteur (mari à la ville de la belle Gwyneth Paltrow) possède une voix à fendre des vitres…
Cet album était donc très attendu. Et ne décevra pas les fans, bien au contraire. Fidèle à la tradition, le groupe alterne chansons intimistes, mélodieuses (« Til Kingdom Come », « What If ») avec des morceaux plus musclés (« Talk », « Speed of Sound »), le tout sur une note mélancolique (ben oui, sinon pourquoi elle pleurerait les midinettes ??!!).
Un reproche que l’on peut faire à ce disque est que la qualité décroît au fur et à mesure. Les 7 premières pistes sont fabuleuses, mais la suite est nettement moins bonne. On a même l’impression que deux disques différents se suivent. Il est par ailleurs bizarre que le disque porte le nom de la chanson la plus décevante !!!
Enfin, quoi qu’il en soit, en ces temps d’overdose de pop d’ascenseur, voilà de la pop commerciale (disponible sur Amazon.fr) de bonne qualité. La réputation de Coldplay n’est en aucune manière usurpée.
Cet album était donc très attendu. Et ne décevra pas les fans, bien au contraire. Fidèle à la tradition, le groupe alterne chansons intimistes, mélodieuses (« Til Kingdom Come », « What If ») avec des morceaux plus musclés (« Talk », « Speed of Sound »), le tout sur une note mélancolique (ben oui, sinon pourquoi elle pleurerait les midinettes ??!!).
Un reproche que l’on peut faire à ce disque est que la qualité décroît au fur et à mesure. Les 7 premières pistes sont fabuleuses, mais la suite est nettement moins bonne. On a même l’impression que deux disques différents se suivent. Il est par ailleurs bizarre que le disque porte le nom de la chanson la plus décevante !!!
Enfin, quoi qu’il en soit, en ces temps d’overdose de pop d’ascenseur, voilà de la pop commerciale (disponible sur Amazon.fr) de bonne qualité. La réputation de Coldplay n’est en aucune manière usurpée.
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