mercredi, octobre 12, 2005

Côté ciné : « Lost in translation », entre rêves et réalité…


Que rajoutez à ce qui a déjà été dit sur ce film ??? Du bien, beaucoup de bien. Trop de bien même. Sofia Coppola. Comme si le nom influait sur la destinée : celle d’être des génies dans cette famille. Lost In Translation fait partie de ces films qui vous mette une claque, un uppercut même, celui qui vous envoie directement au tapis, et dont on sait que la trace ne s’effacera jamais.

Tokyo. Début du XXIème siècle. Deux inconnus américains, un homme et une femme, vont être amenés à se croiser dans les couloirs d'un hôtel de luxe. La barrière de la langue et leur attirance mutuelle vont les rapprocher peu à peu...

Les sentiments que Coppola manipulent sont magnifiques. La mélancolie, la tristesse, le rire, l’ébahissement…mais c’est réellement la manière de les amener et de les traiter qui est incroyable. A l’arrivée, ce film nous livre une réflexion sur la vie, ses difficultés, les choix importants que l’on doit faire, les relations amoureuses, bref tout ce qui fait partie de notre existence.

Déjà vu ? Peut être, mais jamais traitée de cette manière. La simplicité, la naïveté, le charme des contextes, les situations incongrues font de ce film un chef d’œuvre à part entière. Sofia Coppola montre aussi le paradoxe de la société japonaise : un archipel avec des villes tentaculaires, des rythmes de vie insupportables, des jeunes qui ont perdu tout leurs repères dans un océan de débauche, mais un pays où tentent de subsister des traditions séculaires (voir la scène du mariage traditionnel, à couper le souffle) qui tendent à disparaître, victimes de la course au progrès.

Les trois personnages principaux sont, par ailleurs, irréprochables. Scarlett Johansson est si touchante et si belle que l’on aurait envie de la serrer dans nos bras et de lui glisser des mots doux à l’oreille. Bill Murray (un monstre sacré du cinéma qui crève l’écran à chacune de ses scènes), en vieil acteur sur le retour, est pathétique, touchant et drôle à souhait. Quant à Tokyo (LA vedette du film), cette mégalopole a l’air franchement hallucinante de par sa taille, ses couleurs, ses ambiances…

Pour tout ceux qui ne l’aurait pas déjà vu, FONCEZ au vidéoclub le plus proche (ou procurez le vous sur Amazon.fr), et régalez-vous. Et pour tous ceux qui ne l’auraient pas aimé, je recommande une deuxième projection épurée de tout à priori. Ce film n’est pas un film « intello », juste une ode superbe à la vie.
Tous publics.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Apparement tu as été bleuffé par ce film qui ne me parait pas être autant une ode à la vie que tu sembles le dire mais c'est sur qu'il fait bien réfléchir. Certaines personnes feraient bien de le regarder!!! Je pensais plus que c'était les filles qui régissaient comme ça!!! Enfin un homme qui a du coeur, c'est rare!!!! Continues de nous donner des critiques, elles sont très bien écrites et très objectives, je trouve...