Il y a des gestes qui trahissent le cynisme et la méchanceté du monde dans lequel on vit. Ce geste, répondant à une provocation, montre à quel point le monde est fragile et se laisse aller aux plus bas instincts...même Zidane est tombé dans le piège!
mercredi, novembre 22, 2006
mardi, novembre 21, 2006
dimanche, août 20, 2006
Côté ciné : « Mission Impossible 3 », mission plus ou moins remplie…
Autant vous prévenir tout de suite : si vous détestiez déjà Tom Cruise, vous le haïrez 2 fois plus après ce film ! Moi je le détestais, puis j’ai appris à l’apprécier grâce à quelques perles telles que « Vanilla Sky », « Eyes Wide Shut » ou « Magnolia ». J’étais même prêt à lui pardonner « Legend », « Cocktail » et même « Top Gun », c’est pour dire ! Et puis vînt le temps de la collaboration avec Spielberg et son lot de daubes comme « Minority Report » (où l’on voit une des scènes les plus ridicules de l’histoire du cinéma, Tom Cruise en train de courir après son œil !!!) et « La Guerre des Mondes ». Et là, j’ai su que cet acteur était tricard à tout jamais de ma liste des acteurs préférés. Enfin je ne suis là pour faire le procès des choix de carrière de Tom Cruise, revenons à nos moutons, c’est à dire MI3.
Commençons par le début : les deux premiers MI étaient bien, mais très éloignés de la logique de la série, soit l’esprit de groupe pour les missions. Et bien le troisième choisit, au moins dans les deux premiers tiers, de privilégier les missions collectives même si le plus impliqué reste toujours Ethan Hunt aka Tom Cruise. Mais dans le dernier tiers, le bougre s’approprie l’écran de manière égoïste, on ne voit plus que lui, on ne pense que par lui, on ne vit que pour lui ce qui est véritablement…étouffant, et ce qui fait perdre au film toute son énergie.
Car la première heure et demi est magistralement orchestrée : grosse scène d’action afin de récupérer un agent otage, grosse scène d’infiltration dans le Vatican, héros pris au piège sur un pont bloqué des deux côtés…tous les codes du genre sont empruntés et améliorés, tout est vraiment spectaculaire. De plus, Philip Seymour Hoffman crève l’écran, et reste le protagoniste le plus crédible du film dans son rôle de méchant. On sent aussi que le réalisateur J.J.Abrams n’en est pas à son coup d’essai (on lui doit les séries « Lost » et « Alias »)
Bref tout va bien…enfin, jusqu’à…jusqu’à…ce que tout aille mal !!! En effet, au bout d’une heure et demi, il ne se passe absolument plus rien, et en plus on ne voit plus que la gueule de Tom. Les dirigeants ont dû cramé leur budget au début, et se sont dit : « Merde, on a plus de sous, comment on va faire ??? » et Tom a rétorqué : « Vous inquiétez pas les gars, je m’en occupe ». Ca pour s’en occuper, il s’en occupe. Et le film devient d’un ennui plus que mortel. Pas de véritable confrontation finale entre Tom et Philip. Alors quand Tom sauve sa belle, on se dit « Ouf ! ». Et bien non, quand il n’y en a plus, il y en a encore pour dix minutes…
Pour résumer, si vous allez voir ce film au ciné, partez au bout d’une heure et demi, et si vous achetez le DVD, n’achetez que les deux premiers tiers, on vous fera peut être une ristourne !
Renseignement sur imdb.com
Commençons par le début : les deux premiers MI étaient bien, mais très éloignés de la logique de la série, soit l’esprit de groupe pour les missions. Et bien le troisième choisit, au moins dans les deux premiers tiers, de privilégier les missions collectives même si le plus impliqué reste toujours Ethan Hunt aka Tom Cruise. Mais dans le dernier tiers, le bougre s’approprie l’écran de manière égoïste, on ne voit plus que lui, on ne pense que par lui, on ne vit que pour lui ce qui est véritablement…étouffant, et ce qui fait perdre au film toute son énergie.
Car la première heure et demi est magistralement orchestrée : grosse scène d’action afin de récupérer un agent otage, grosse scène d’infiltration dans le Vatican, héros pris au piège sur un pont bloqué des deux côtés…tous les codes du genre sont empruntés et améliorés, tout est vraiment spectaculaire. De plus, Philip Seymour Hoffman crève l’écran, et reste le protagoniste le plus crédible du film dans son rôle de méchant. On sent aussi que le réalisateur J.J.Abrams n’en est pas à son coup d’essai (on lui doit les séries « Lost » et « Alias »)
Bref tout va bien…enfin, jusqu’à…jusqu’à…ce que tout aille mal !!! En effet, au bout d’une heure et demi, il ne se passe absolument plus rien, et en plus on ne voit plus que la gueule de Tom. Les dirigeants ont dû cramé leur budget au début, et se sont dit : « Merde, on a plus de sous, comment on va faire ??? » et Tom a rétorqué : « Vous inquiétez pas les gars, je m’en occupe ». Ca pour s’en occuper, il s’en occupe. Et le film devient d’un ennui plus que mortel. Pas de véritable confrontation finale entre Tom et Philip. Alors quand Tom sauve sa belle, on se dit « Ouf ! ». Et bien non, quand il n’y en a plus, il y en a encore pour dix minutes…
Pour résumer, si vous allez voir ce film au ciné, partez au bout d’une heure et demi, et si vous achetez le DVD, n’achetez que les deux premiers tiers, on vous fera peut être une ristourne !
Renseignement sur imdb.com
mercredi, juin 14, 2006
Côté scène : « Gad Elmaleh,L’autre, c’est moi », y a longtemps qu’on avait pas rit comme ça…
Que dire de Gad Elmaleh ? Juif d’origine marocaine, il s’est imposé depuis quelques années dans la nouvelle vague comique française, aux côtés des Jamel Debouzze, Franck Dubosc et autre Elie Semoun… Certes ses choix restent quelques fois contestables comme avec le film « Chouchou », un scandale cinématographique, mais de manière générale, le public l’adore !
Là où certains tombent dans la facilité et la vulgarité, lui ne manque jamais d’esprit et de créativité. Véritable performance de showman, ce spectacle nous montre toute l’étendue du talent de musicien, de danseur, de chanteur et surtout de comique de Gad. Abordant des thèmes de la vie quotidienne, il sait manier le public pour en faire son confident, et chacun se reconnaîtra dans ses anecdoctes (sauf les blonds !). De plus, sous couvert d’humour, il aborde des sujets importants (le racisme, la sécurité routière…) mais avec légèreté car on est là avant tout pour rigoler !
Gad Elmaleh frappe un grand coup avec ce spectacle, qui fera certainement l’unanimité, et il sera ardu de faire mieux pour les autres comiques. Certains artistes peinent à remplir leur une heure et demi de show, Gad peine à ne le faire durer que deux heures. Et nous public, on aimerait que cela ne s’arrête jamais… Disponible sur Amazon.fr
Là où certains tombent dans la facilité et la vulgarité, lui ne manque jamais d’esprit et de créativité. Véritable performance de showman, ce spectacle nous montre toute l’étendue du talent de musicien, de danseur, de chanteur et surtout de comique de Gad. Abordant des thèmes de la vie quotidienne, il sait manier le public pour en faire son confident, et chacun se reconnaîtra dans ses anecdoctes (sauf les blonds !). De plus, sous couvert d’humour, il aborde des sujets importants (le racisme, la sécurité routière…) mais avec légèreté car on est là avant tout pour rigoler !
Gad Elmaleh frappe un grand coup avec ce spectacle, qui fera certainement l’unanimité, et il sera ardu de faire mieux pour les autres comiques. Certains artistes peinent à remplir leur une heure et demi de show, Gad peine à ne le faire durer que deux heures. Et nous public, on aimerait que cela ne s’arrête jamais… Disponible sur Amazon.fr
mardi, juin 06, 2006
Côté série : « 24, saison 4 », une immense pub pour Motorola, Cisco Systems et Ford…
Bon, il me semble bien que j’avais dit que la saison 3 était sympa mais ne cassait pas des briques. Il me semble aussi avoir dit que les fans devaient attendre avec impatience la saison 4. Ben ils vont pas être déçus !!!
Cette fois, Jack a raccroché les crampons, s’est trouvé une petite copine et a un boulot de fonctionnaire. La CTU, au début du moins, n’emploie que des personnages inconnus, à l’exception de Chloé. C’est pour cela que, même si l’intrigue est claire très vite, on a du mal à prendre nos repères avec ces nouveaux personnages. Mais tout vient à point à qui sait attendre, et rebondissements et surprises seront de taille tout au long de la journée, avec en prime un final plus que génial.
Tout est mieux dans cette journée que dans la 3 : le méchant est vraiment un bad boy, plein de personnalité et plein de pas-de-sourire (en même temps, 24, pour se fendre la poire, c’est pas très approprié !), une vraie intrigue principale (à mon goût toujours un peu tirée par les cheveux), qui se décline en plusieurs intrigues de second plan, et, enfin, une foultitude de personnages secondaires très intéressants. Tous les rapports entre individus sont tendus, plus qu’à l’accoutumé, ce qui vient toujours compliquer la résolution de l’affaire principale. Concernant cette dernière, elle va tellement évoluer qu’à la fin de la saison on ne se rappelle plus comment elle a commencé.
Côté critique : mais enfin, les terroristes ont l’air loin d’être abrutis dans cette série vu l’étendue de leurs manigances. Alors pourquoi s’attaquer à chaque fois à la ville où se trouve le seul homme capable de déjouer le complot ?!? En plus (que ceux qui ne veulent rien connaître de l’intrigue ne lisent pas la suite de ce paragraphe), pourquoi les terroristes veulent-ils faire exploser une ogive nucléaire dans la ville où ils se trouvent ?!? Même s’ils ont prévu une fuite, pourquoi ne pas faire péter New York par exemple ? Tout ça pour dire que les scénaristes devraient peut-être penser sérieusement à délocaliser l’action de L.A., sinon on risque l’overdose, surtout que d’après les rumeurs Kiefer Sutherland (alias Jack Bauer), acteur et producteur exécutif de la série, vient de rempiler pour trois saison (soit 8 au total) plus un film ! J’espère au moins qu’ils ont beaucoup d’imagination.
Malgré ces quelques (petites) erreurs, le spectacle est au rendez-vous, et la série se recycle admirablement bien car entre la première et la quatrième saison, tout est vraiment différent et plus abouti. Et je peux vous promettre qu’à la fin du 24ième épisode vous serez prêts à vous couper un doigt juste pour voir le premier épisode de la saison 5…mais il va falloir être bien sage et patienter encore un sacré moment !
A déconseiller au moins de 12 ans.
Cette fois, Jack a raccroché les crampons, s’est trouvé une petite copine et a un boulot de fonctionnaire. La CTU, au début du moins, n’emploie que des personnages inconnus, à l’exception de Chloé. C’est pour cela que, même si l’intrigue est claire très vite, on a du mal à prendre nos repères avec ces nouveaux personnages. Mais tout vient à point à qui sait attendre, et rebondissements et surprises seront de taille tout au long de la journée, avec en prime un final plus que génial.
Tout est mieux dans cette journée que dans la 3 : le méchant est vraiment un bad boy, plein de personnalité et plein de pas-de-sourire (en même temps, 24, pour se fendre la poire, c’est pas très approprié !), une vraie intrigue principale (à mon goût toujours un peu tirée par les cheveux), qui se décline en plusieurs intrigues de second plan, et, enfin, une foultitude de personnages secondaires très intéressants. Tous les rapports entre individus sont tendus, plus qu’à l’accoutumé, ce qui vient toujours compliquer la résolution de l’affaire principale. Concernant cette dernière, elle va tellement évoluer qu’à la fin de la saison on ne se rappelle plus comment elle a commencé.
Côté critique : mais enfin, les terroristes ont l’air loin d’être abrutis dans cette série vu l’étendue de leurs manigances. Alors pourquoi s’attaquer à chaque fois à la ville où se trouve le seul homme capable de déjouer le complot ?!? En plus (que ceux qui ne veulent rien connaître de l’intrigue ne lisent pas la suite de ce paragraphe), pourquoi les terroristes veulent-ils faire exploser une ogive nucléaire dans la ville où ils se trouvent ?!? Même s’ils ont prévu une fuite, pourquoi ne pas faire péter New York par exemple ? Tout ça pour dire que les scénaristes devraient peut-être penser sérieusement à délocaliser l’action de L.A., sinon on risque l’overdose, surtout que d’après les rumeurs Kiefer Sutherland (alias Jack Bauer), acteur et producteur exécutif de la série, vient de rempiler pour trois saison (soit 8 au total) plus un film ! J’espère au moins qu’ils ont beaucoup d’imagination.
Malgré ces quelques (petites) erreurs, le spectacle est au rendez-vous, et la série se recycle admirablement bien car entre la première et la quatrième saison, tout est vraiment différent et plus abouti. Et je peux vous promettre qu’à la fin du 24ième épisode vous serez prêts à vous couper un doigt juste pour voir le premier épisode de la saison 5…mais il va falloir être bien sage et patienter encore un sacré moment !
A déconseiller au moins de 12 ans.
mardi, mai 23, 2006
Côté ciné : « V pour Vendetta », une vengeance fidèle à la B.D….
« V pour Vendetta » est à l’origine une BD d’Alan Moore. Graphiquement parlant, on peut difficilement faire plus glauque. Niveau scénario, on ne peut que péniblement faire plus grave. Tellement d’ailleurs que l’on n’a pas l’impression de lire une BD, mais un livre en tant que tel.
Dans une Angleterre post-tchatcherrienne devenue totalitaire (ce qui n’est pas sans rappeler « 1984 » de George Orwell), tout est soumis à contrôles par la classe dirigeante : les communications, les médias, la liberté d’agir, de penser et de se déplacer… et gare à qui n’obéit pas, ou c’est le goulag assuré ! En gros, tout va bien car le chancelier s’occupe de gérer les problèmes de ses administrés à coup de répression et d’arrestations massives. Tout est tellement sous surveillance que la moindre contestation, la moindre mutinerie ou le moindre putsch est inenvisageable. C’est là qu’intervint V, sorte d’anarchiste érudit portant un masque arborant un large sourire (et rappelant ceux de la Comedia dell’Arte), et qui, seul, ose défier le pouvoir pour provoquer un réveil des consciences.
Alors quand j’ai appris que cette BD allait être adaptée au cinéma, le doute m’a envahit. Et quand j’ai appris que c’était les Wachowski Bros ainsi que Joël Silver qui étaient à l’origine de l’adaptation, l’effroi m’a submergé. Les réalisateurs de la plus grande farce et arnaque cinématographique des années 90 (je parle bien entendu de « Matrix »), au commande d’une de mes BD favorites ?!? Après de longues nuits à sangloter, et à implorer les puissances célestes de nous éviter ça, il a fallu se rendre à l’évidence, ce film sortirait quoi qu’il arrive, ainsi en avaient décidé les déités hollywoodiennes…
Alors plus poussé par la curiosité que par l’envie, je suis allé voir la « bête ». Et là, stupéfaction. Plutôt que des pirouettes en bullet time et autres prouesses de cascadeurs, en lieu et place d’un Matrix 4, je me suis trouvé face à un film intelligent, plus bavard que spectaculaire, et surtout très fidèle au livre (avec des passages passés sous silence, comme dans toutes les adaptations). Même si le traitement reste très hollywoodien (diabolisation excessive du méchant, corrélation trop flagrante des costumes avec ceux du IIIème Reich, scène dite « d’action » totalement inutile et déplacée à la fin…), les scénaristes ont su garder l’ambiance très noire de la ville, et l’espèce de défaitisme qui plane au dessus de la population assujettie. Mais ils ont aussi bien retranscrit le caractère équivoque de V. Habillé comme au XVIIIè siècle, vivant dans un endroit rappellant étrangement un château (alors que nous sommes sous terre dans une ancienne station de métro), ce personnage tente de renverser le régime dictatorial en semant l’anarchie. Ce qui amène forcément à se poser des tas de questions : peut-on répondre à la violence par la violence ? Peut-on combattre l’injustice par des actes terroristes ? Bref, peut-on se targuer de lutter contre un régime totalitaire tout en utilisant les mêmes armes que lui ???
Vous imaginez bien que je n’essayerai même pas ni de porter réponse à ces questions, ni d’ouvrir un débat, c’est à vous de vous faire votre propre opinion en allant voir (ou en lisant) cette oeuvre.
Dans une Angleterre post-tchatcherrienne devenue totalitaire (ce qui n’est pas sans rappeler « 1984 » de George Orwell), tout est soumis à contrôles par la classe dirigeante : les communications, les médias, la liberté d’agir, de penser et de se déplacer… et gare à qui n’obéit pas, ou c’est le goulag assuré ! En gros, tout va bien car le chancelier s’occupe de gérer les problèmes de ses administrés à coup de répression et d’arrestations massives. Tout est tellement sous surveillance que la moindre contestation, la moindre mutinerie ou le moindre putsch est inenvisageable. C’est là qu’intervint V, sorte d’anarchiste érudit portant un masque arborant un large sourire (et rappelant ceux de la Comedia dell’Arte), et qui, seul, ose défier le pouvoir pour provoquer un réveil des consciences.
Alors quand j’ai appris que cette BD allait être adaptée au cinéma, le doute m’a envahit. Et quand j’ai appris que c’était les Wachowski Bros ainsi que Joël Silver qui étaient à l’origine de l’adaptation, l’effroi m’a submergé. Les réalisateurs de la plus grande farce et arnaque cinématographique des années 90 (je parle bien entendu de « Matrix »), au commande d’une de mes BD favorites ?!? Après de longues nuits à sangloter, et à implorer les puissances célestes de nous éviter ça, il a fallu se rendre à l’évidence, ce film sortirait quoi qu’il arrive, ainsi en avaient décidé les déités hollywoodiennes…
Alors plus poussé par la curiosité que par l’envie, je suis allé voir la « bête ». Et là, stupéfaction. Plutôt que des pirouettes en bullet time et autres prouesses de cascadeurs, en lieu et place d’un Matrix 4, je me suis trouvé face à un film intelligent, plus bavard que spectaculaire, et surtout très fidèle au livre (avec des passages passés sous silence, comme dans toutes les adaptations). Même si le traitement reste très hollywoodien (diabolisation excessive du méchant, corrélation trop flagrante des costumes avec ceux du IIIème Reich, scène dite « d’action » totalement inutile et déplacée à la fin…), les scénaristes ont su garder l’ambiance très noire de la ville, et l’espèce de défaitisme qui plane au dessus de la population assujettie. Mais ils ont aussi bien retranscrit le caractère équivoque de V. Habillé comme au XVIIIè siècle, vivant dans un endroit rappellant étrangement un château (alors que nous sommes sous terre dans une ancienne station de métro), ce personnage tente de renverser le régime dictatorial en semant l’anarchie. Ce qui amène forcément à se poser des tas de questions : peut-on répondre à la violence par la violence ? Peut-on combattre l’injustice par des actes terroristes ? Bref, peut-on se targuer de lutter contre un régime totalitaire tout en utilisant les mêmes armes que lui ???
Vous imaginez bien que je n’essayerai même pas ni de porter réponse à ces questions, ni d’ouvrir un débat, c’est à vous de vous faire votre propre opinion en allant voir (ou en lisant) cette oeuvre.
vendredi, mai 12, 2006
Côté musique : « Arctic Monkeys, Whatever people say I am, that’s what I’m not », une bouffée d’air frais dans la morosité du rock…
Quoi qu’il arrive, les Arctic Monkeys font désormais partis de l’histoire. Ils sont en effet un des premiers groupes à avoir été connus grâce aux téléchargements de la Toile. Du coup ils ont pu produire cet album, qui est en outre un véritable succès mondial. Assez paradoxal, non ?
Amis du rock, en voilà une de révélation ! Tout droit sortis du brouillard britannique, les singes de l’arctique sont à coup sûr un des meilleurs groupes du moment. Musiciens hors pair, ils distillent des mélodies très pêchues et très rythmées. On sent d’ailleurs l’influence de groupes comme The Strokes ou encore des Pixies, mais les Arctic Monkeys possèdent un son plus « universel », dans ce sens où ils sont susceptibles d’accrocher un public plus large et pas forcément amateur de rock.
Contrairement à d’autres albums, l’écoute de cet album n’est pas lassante, chaque morceau possède une empreinte très particulière. Oscillant entre la pop et le punk, sans jamais tomber dedans, il redonne au rock toutes ses lettres de noblesse.
A écouter de toute urgence !!!
Amis du rock, en voilà une de révélation ! Tout droit sortis du brouillard britannique, les singes de l’arctique sont à coup sûr un des meilleurs groupes du moment. Musiciens hors pair, ils distillent des mélodies très pêchues et très rythmées. On sent d’ailleurs l’influence de groupes comme The Strokes ou encore des Pixies, mais les Arctic Monkeys possèdent un son plus « universel », dans ce sens où ils sont susceptibles d’accrocher un public plus large et pas forcément amateur de rock.
Contrairement à d’autres albums, l’écoute de cet album n’est pas lassante, chaque morceau possède une empreinte très particulière. Oscillant entre la pop et le punk, sans jamais tomber dedans, il redonne au rock toutes ses lettres de noblesse.
A écouter de toute urgence !!!
mardi, avril 25, 2006
Côté musique : « WTC, Enter the Wu Tang », LA référence hip hop des 90’s…
Connaissez-vous le Wu-Tang Clan ? Mais si, ce groupe de rap new-yorkais, composé de neuf blacks (plus que huit désormais, suite au décès de ODB aka Ol’Dirty Bastard), qui se comparent à des moines Shaolins, ces gars qui livrent un combat mystique dans une Chine médiévale transposée aux rues de NYC, ces gars pour qui le rap est un art martial mortel…
Le style Wu-Tang, c’est quoi ? Tout d’abord, des voix reconnaissables entre milles, chacune ayant sa propre personnalité, exprimant des émotions différentes, des samples simples et courts tournant en boucle, et un flow général à couper le souffle… Certains rappeurs sortent vraiment du lot. Je pense notamment à GZA, GhostFace Killah, ou encore et surtout Method Man qui reste, à mon avis, le plus grand rappeur de tous les temps…
Et certains morceaux sont réellement jubilatoires : « Da mystery of chessboxin’ », « Shame on a nigga » ou bien « Wu-Tang : 7th Chamber » se démarquent particulièrement du lot !
En terme d’originalité, on ne fait pas mieux. Se servir d’un ordre monastique et de toute la mythologie qui s’y rattache pour se créer un univers musical est assez culotté. Mais ça marche ! En un album, ce groupe a été la figure de proue du hip hop underground, avec un gros succès commercial à la clé. Depuis les albums se sont enchaînés, les albums solos aussi, mais aucun n’est parvenu à réitérer la perfection « crade » d’ « Enter the Wu Tang », véritable émeraude musical.
Cet album représente l’essence même du rap, de ce qu’il était à l’époque, et de ce qu’il aurait dû rester…une revendication ultra agressive venant de la rue, des gens qui n’ont rien à perdre, qui vivent la pire des misères dans le pays le plus riche du monde, et qui se permettent de le faire savoir. « Enter the Wu-Tang » est là pour nous rappeler que le rap n’est pas une affaire de commerce contrairement à ce que pensent les jeunes d’aujourd’hui, et que ce n’est pas non plus des pétasses en train de trémousser leurs fesses en bikini au bord d’une piscine ! Les meilleurs groupes sont souvent les plus méconnus, ce sont ceux qui NE passent PAS sur Skyrock.
En bref, le Wu-Tang, c’est un rap violent, fait pour choquer, où chaque syllabe est aussi tranchante qu’une épée acérée… et comme ils le disent si bien eux-mêmes, « Protect ya neck » si vous voulez continuer à avancer…
Achat sur Amazon.fr
Le style Wu-Tang, c’est quoi ? Tout d’abord, des voix reconnaissables entre milles, chacune ayant sa propre personnalité, exprimant des émotions différentes, des samples simples et courts tournant en boucle, et un flow général à couper le souffle… Certains rappeurs sortent vraiment du lot. Je pense notamment à GZA, GhostFace Killah, ou encore et surtout Method Man qui reste, à mon avis, le plus grand rappeur de tous les temps…
Et certains morceaux sont réellement jubilatoires : « Da mystery of chessboxin’ », « Shame on a nigga » ou bien « Wu-Tang : 7th Chamber » se démarquent particulièrement du lot !
En terme d’originalité, on ne fait pas mieux. Se servir d’un ordre monastique et de toute la mythologie qui s’y rattache pour se créer un univers musical est assez culotté. Mais ça marche ! En un album, ce groupe a été la figure de proue du hip hop underground, avec un gros succès commercial à la clé. Depuis les albums se sont enchaînés, les albums solos aussi, mais aucun n’est parvenu à réitérer la perfection « crade » d’ « Enter the Wu Tang », véritable émeraude musical.
Cet album représente l’essence même du rap, de ce qu’il était à l’époque, et de ce qu’il aurait dû rester…une revendication ultra agressive venant de la rue, des gens qui n’ont rien à perdre, qui vivent la pire des misères dans le pays le plus riche du monde, et qui se permettent de le faire savoir. « Enter the Wu-Tang » est là pour nous rappeler que le rap n’est pas une affaire de commerce contrairement à ce que pensent les jeunes d’aujourd’hui, et que ce n’est pas non plus des pétasses en train de trémousser leurs fesses en bikini au bord d’une piscine ! Les meilleurs groupes sont souvent les plus méconnus, ce sont ceux qui NE passent PAS sur Skyrock.
En bref, le Wu-Tang, c’est un rap violent, fait pour choquer, où chaque syllabe est aussi tranchante qu’une épée acérée… et comme ils le disent si bien eux-mêmes, « Protect ya neck » si vous voulez continuer à avancer…
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samedi, avril 22, 2006
vendredi, avril 21, 2006
jeudi, avril 20, 2006
Côté ciné : « Syriana », pour mieux comprendre les enjeux des 20 prochaines années…
Autant vous prévenir de suite : n’ayez pas peur de passer pour un imbécile en disant que vous n’avez rien compris à ce film, car il doit falloir un doctorat en stratégies géopolitiques pour bien analyser le film !!!
Des histoires de pétrole, voilà ce que ce film raconte, avec son lot de corruption et de magouilles, servies par les destins croisés de plusieurs personnages : un avocat qui va, malgré son intégrité, permettre la fusion plus ou moins illégale de deux groupes pétroliers ; un agent de la C.I.A. chargé d’éliminer un héritier au trône d’un pays du Moyen Orient car celui-ci veut développer de manière durable son pays grâce aux bénéfs de l’or noir, et non plus avoir de simples rêves mégalos comme son père ; un expert en énergies fossiles rêveur et utopiste qui va conseiller ce même héritier ; et de jeunes musulmans à qui l’on inculquera la haine de l’Occident à coup de pains et d’eau, sans qu’ils sachent vraiment pourquoi ils devront se sacrifier…Et c’est cela que raconte le film au travers de sa complexité : le n’importe quoi mondial de la globalisation, avec une poignée d’hommes milliardaires qui dirigent tout, et les millions de citoyens laissés sur le carreau, sans avenir.
La construction narrative et la manière d’aborder les thèmes d’actualité ne sont pas sans rappeler « Traffic » de Soderbergh, mais de manière bien plus complexe et bien moins hollywoodienne.
A déconseiller au moins de 12 ans. Renseignements sur imdb.com
Des histoires de pétrole, voilà ce que ce film raconte, avec son lot de corruption et de magouilles, servies par les destins croisés de plusieurs personnages : un avocat qui va, malgré son intégrité, permettre la fusion plus ou moins illégale de deux groupes pétroliers ; un agent de la C.I.A. chargé d’éliminer un héritier au trône d’un pays du Moyen Orient car celui-ci veut développer de manière durable son pays grâce aux bénéfs de l’or noir, et non plus avoir de simples rêves mégalos comme son père ; un expert en énergies fossiles rêveur et utopiste qui va conseiller ce même héritier ; et de jeunes musulmans à qui l’on inculquera la haine de l’Occident à coup de pains et d’eau, sans qu’ils sachent vraiment pourquoi ils devront se sacrifier…Et c’est cela que raconte le film au travers de sa complexité : le n’importe quoi mondial de la globalisation, avec une poignée d’hommes milliardaires qui dirigent tout, et les millions de citoyens laissés sur le carreau, sans avenir.
La construction narrative et la manière d’aborder les thèmes d’actualité ne sont pas sans rappeler « Traffic » de Soderbergh, mais de manière bien plus complexe et bien moins hollywoodienne.
A déconseiller au moins de 12 ans. Renseignements sur imdb.com
mercredi, avril 19, 2006
dimanche, avril 16, 2006
Côté série : « 24, saison 3 », attention, Bauer est de retour…
Bon je sais que les ricains ont deux saisons d’avance par rapport a moi, mais chacun son rythme, non ?
Jack Bauer…n’est-ce pas la le héros absolu ? Que personne ne peut arrêter ? N’est-ce pas le cliché du mec increvable, émotionnellement creux et qui, comme Starsky et Hutch, gagne toujours a la fin ? Mais franchement, n’est-ce pas le héros le plus chiant de l’histoire de la série ? Mais ça, c’était sur les deux premières saisons de 24…
Rappelez vous…la femme de Jack Bauer, tuée presque sous ses yeux, une bombe atomique qui explose dans le désert derrière L.A., tout était déjà arrivé dans cette série. Ben non ! Maintenant Jacky a trois ans de plus, a pris un peu de bide au passage, quelques cheveux grisonnants, mais c’est surtout un vieux toxico, un déchet humain, un vieux légume pourri…par le remord ! Et oui, pour pallier au spectaculaire de la seconde journée, les scénaristes ont tout mises sur la psychologie des personnages, ne tombant jamais dans le pathos ni dans le dérisoire. Et franchement ça marche !
Bon d’accord, je suis bon public, mais c’est vraiment un très très bon divertissement de Dimanche après midi pluvieux, quoique des fois les ficelles sont un peu grosses, même pour un ancien fan de X-Files comme moi… Et pis on l’aime Jack, bien que l’on trouve qu’il est vraiment stressant quand il conduit, a yeuter ses rétros toutes les deux secondes et trois dixième.
Puis au moins dans cette saison ça dézingue a tout va. Tout le monde claque, les méchants comme les innocents tombent comme des mouches. Faudrait faire une recensement de tous les morts de cette saison, mais y en aura plus que dans n’importe quel film de Arnold « Fucking Governator » Schwarzenegger. Ah oui, dernier petit regret : le manque absolu de charisme du méchant, qui est un peu ridicule sur les bords…
Vu sous ce côté un peu acerbe et ironique (qui contraste parfaitement avec le sérieux un peu cul serre de la série), ça a l’air d’être un peu de la daube cette série mais comme on dit : « qui aime bien, châtie bien », donc si les petits nouveaux (qui auront acheté cette saison sur Amazon.fr) adhèrent au concept du (semi ?) temps réel, ils devraient aimer. Quant au vieux de la vieille, les vétérans, ils se diront sûrement « vivement la 4 !!! »
Déconseille au moins de 12 ans.
dimanche, mars 19, 2006
Côté musique : « The Herbaliser, Fabriclive.26 », c’est juste pour ça qu’on « aime » les Anglais…
Et oui, les Anglais énervent : forts au foot, au rugby, rois de la pop et en plus toujours beaux gosses, voilà un pays qui réussit tout ce à quoi ils touchent. Et The Herbaliser ne déroge pas à la règle…
Difficile de classer un groupe qui mélange autant de styles et d’instruments différents. Cet album ne changera pas les bonnes vieilles habitudes, même si c’est un mix et non pas des compositions directes. Ainsi se mélangeront des ambiances hip-hop (majoritaires) so british underground, soul, funk, électro et jazz, sur des reprises de James Brown, Rjd2, des Jackson 5, des Roots et même des White Stripes.
Malgré tous ses bons aspects, l’album est trop lourd. Une écoute en entier (70 minutes tout de même) lasse vraiment, et on se dit qu’un quart de moins aurait été parfait, surtout que certains morceaux ne nous auraient pas manqués !
Mais bon, l’ambiance british de cet album envoûtera même les plus réticents à ce genre d’OVNI musicaux, et The Herbaliser confirme qu’il est un des groupes leaders de cette nouvelle vague anglaise. De plus le prix est plus que raisonnable (d’ailleurs, certains artistes plutôt que de râler contre le téléchargement pirate devraient peut être penser à baisser leurs tarifs prohibitifs), et le packaging très design avec sa boîte en métal.
Disponible sur Amazon.fr
Difficile de classer un groupe qui mélange autant de styles et d’instruments différents. Cet album ne changera pas les bonnes vieilles habitudes, même si c’est un mix et non pas des compositions directes. Ainsi se mélangeront des ambiances hip-hop (majoritaires) so british underground, soul, funk, électro et jazz, sur des reprises de James Brown, Rjd2, des Jackson 5, des Roots et même des White Stripes.
Malgré tous ses bons aspects, l’album est trop lourd. Une écoute en entier (70 minutes tout de même) lasse vraiment, et on se dit qu’un quart de moins aurait été parfait, surtout que certains morceaux ne nous auraient pas manqués !
Mais bon, l’ambiance british de cet album envoûtera même les plus réticents à ce genre d’OVNI musicaux, et The Herbaliser confirme qu’il est un des groupes leaders de cette nouvelle vague anglaise. De plus le prix est plus que raisonnable (d’ailleurs, certains artistes plutôt que de râler contre le téléchargement pirate devraient peut être penser à baisser leurs tarifs prohibitifs), et le packaging très design avec sa boîte en métal.
Disponible sur Amazon.fr
samedi, mars 18, 2006
Côté ciné : « Snatch », le polar anglais à l’ancienne…
Si Brad Pitt est crédité au générique de ce film, on se dit que cela ne doit pas être trop mal. Et c’est même un petit bijou qui nous attend au tournant !
Pour apprécier ce film, il faut, comme tous les polars, ne pas le prendre au premier degré, et vu que c’est un polar anglais, accepter un humour froid et décapant. Une fois cela assimilé, le visionnage peut commencer. C’est l’histoire d’un diamant gros comme le poing que toute une bande de voyous, aux surnoms plus loufoques les uns que les autres, convoite…
Depuis « Arnaques, crimes et botanique », on sait que Guy Ritchie aime les histoires très tordues et difficiles à suivre. Mais on sait aussi qu’elle n’est qu'un prétexte pour dévoiler le caractère de ses personnages hors du commun, totalement improbables et tellement drôles !
C’est ainsi que l’on rencontrera des diamantaires juifs, des organisateurs de combat de boxe clandestin, des gitans irlandais, des Blacks petites frappes, un Ouzbek increvable et même des porcs bouffeurs d’humains !!!
Bref, la France avait Audiard, l’Angleterre a Guy Ritchie pour les dialogues incisifs et les répliques cultes ! Servi par une B.O.F. à couper le souffle, ce film est une perle d’humour, d’ambiance anglaise et de violence.
A déconseiller au moins de 12 ans. Disponible sur Amazon.fr
Pour apprécier ce film, il faut, comme tous les polars, ne pas le prendre au premier degré, et vu que c’est un polar anglais, accepter un humour froid et décapant. Une fois cela assimilé, le visionnage peut commencer. C’est l’histoire d’un diamant gros comme le poing que toute une bande de voyous, aux surnoms plus loufoques les uns que les autres, convoite…
Depuis « Arnaques, crimes et botanique », on sait que Guy Ritchie aime les histoires très tordues et difficiles à suivre. Mais on sait aussi qu’elle n’est qu'un prétexte pour dévoiler le caractère de ses personnages hors du commun, totalement improbables et tellement drôles !
C’est ainsi que l’on rencontrera des diamantaires juifs, des organisateurs de combat de boxe clandestin, des gitans irlandais, des Blacks petites frappes, un Ouzbek increvable et même des porcs bouffeurs d’humains !!!
Bref, la France avait Audiard, l’Angleterre a Guy Ritchie pour les dialogues incisifs et les répliques cultes ! Servi par une B.O.F. à couper le souffle, ce film est une perle d’humour, d’ambiance anglaise et de violence.
A déconseiller au moins de 12 ans. Disponible sur Amazon.fr
mercredi, février 08, 2006
Côté ciné : « Collision », l’indifférence américaine dans toute sa splendeur…
Ce film relate le destin de plusieurs personnages à Los Angeles, qui vont être amenés à se croiser par hasard ou non, mais la vie de chacun va s’en trouver bouleversée.
Apparemment à Los Angeles, personne ne se calcule ! Vous me direz, comme dans toutes les grandes villes. Mais là, en plus de l’indifférence, cette ville est sclérosée par la haine que se vouent les différentes classes sociales et les différentes communautés. C’est ce que tente de nous prouver, de manière un peu maladroite, ce film.
Le racisme, la xénophobie. Voilà les deux thèmes majeurs du film. Le racisme concerne chacun d’entre nous, tout le monde y est confronté chaque jour, où que l’on soit. Mais à Los Angeles, les choses prennent une autre tournure. Les classes les plus riches sont majoritairement des WASP, les classes les plus pauvres sont principalement celles des afro-américains et des hispaniques. Les uns habitent des quartiers étalant leur luxe et leur réussite, les autres habitent des bidonvilles pourris par la criminalité et la drogue. D’un côté, le rêve américain dans toute sa splendeur, de l’autre des parias. Et au centre, le purgatoire. Le lieu où les différentes ethnies se rencontrent et se côtoient. Là où les existences sont profondément meurtries, et où germe le sentiment le plus infect : la peur et le haine de l’autre. Celui qui n’a pas la même couleur, la même religion ou la même manière de vivre, celui-là n’est pas clair. Alors forcément, si ça va mal, c’est de sa faute…
Pour ma part, je pense que le problème ne vient pas forcément de l’ethnie ou de la culture différente des différentes communautés. Déjà, affirmer qu’il existe différentes communautés, c’est engendrer le racisme. On n’est pas Blanc, on n’est pas Afro-américain, on n’est pas Asiatique ou Hispanique, on est un citoyen des Etats-Unis avant tout.
Mais surtout, ce film présente l’individualisme, héritage du modèle socio-économique américain, et le cloisonnement des habitants. Chacun trouve les réponses qu’il veut aux problèmes extérieurs, les médias s’occupent d’attiser largement les rancoeurs.
L’intention du film est noble, les actes malhabiles. Les personnages sont trop conventionnels (le flic blanc raciste, le petit bleu intègre, le WASP plein aux as, le Black qui a réussi…). Certains passages sont particulièrement originaux, d’autres carrément ennuyeux. Le film a, par contre, l’avantage de mettre en avant des acteurs de seconde zone, ou ayant un peu disparu du grand écran ces derniers temps (Matt Dillon, formidable, Sandra Bullock, Ryan Philippe, Brendan Fraser…).
Ce film est une vraie curiosité, et l’on passe un agréable moment. Mais au moment où l’on termine le visionnage, on se rend compte qu’on ne sait pas trop où voulait en venir ce film, oscillant entre documentaire, témoignage et fiction.
Tout public. Renseignement sur imdb.com
Apparemment à Los Angeles, personne ne se calcule ! Vous me direz, comme dans toutes les grandes villes. Mais là, en plus de l’indifférence, cette ville est sclérosée par la haine que se vouent les différentes classes sociales et les différentes communautés. C’est ce que tente de nous prouver, de manière un peu maladroite, ce film.
Le racisme, la xénophobie. Voilà les deux thèmes majeurs du film. Le racisme concerne chacun d’entre nous, tout le monde y est confronté chaque jour, où que l’on soit. Mais à Los Angeles, les choses prennent une autre tournure. Les classes les plus riches sont majoritairement des WASP, les classes les plus pauvres sont principalement celles des afro-américains et des hispaniques. Les uns habitent des quartiers étalant leur luxe et leur réussite, les autres habitent des bidonvilles pourris par la criminalité et la drogue. D’un côté, le rêve américain dans toute sa splendeur, de l’autre des parias. Et au centre, le purgatoire. Le lieu où les différentes ethnies se rencontrent et se côtoient. Là où les existences sont profondément meurtries, et où germe le sentiment le plus infect : la peur et le haine de l’autre. Celui qui n’a pas la même couleur, la même religion ou la même manière de vivre, celui-là n’est pas clair. Alors forcément, si ça va mal, c’est de sa faute…
Pour ma part, je pense que le problème ne vient pas forcément de l’ethnie ou de la culture différente des différentes communautés. Déjà, affirmer qu’il existe différentes communautés, c’est engendrer le racisme. On n’est pas Blanc, on n’est pas Afro-américain, on n’est pas Asiatique ou Hispanique, on est un citoyen des Etats-Unis avant tout.
Mais surtout, ce film présente l’individualisme, héritage du modèle socio-économique américain, et le cloisonnement des habitants. Chacun trouve les réponses qu’il veut aux problèmes extérieurs, les médias s’occupent d’attiser largement les rancoeurs.
L’intention du film est noble, les actes malhabiles. Les personnages sont trop conventionnels (le flic blanc raciste, le petit bleu intègre, le WASP plein aux as, le Black qui a réussi…). Certains passages sont particulièrement originaux, d’autres carrément ennuyeux. Le film a, par contre, l’avantage de mettre en avant des acteurs de seconde zone, ou ayant un peu disparu du grand écran ces derniers temps (Matt Dillon, formidable, Sandra Bullock, Ryan Philippe, Brendan Fraser…).
Ce film est une vraie curiosité, et l’on passe un agréable moment. Mais au moment où l’on termine le visionnage, on se rend compte qu’on ne sait pas trop où voulait en venir ce film, oscillant entre documentaire, témoignage et fiction.
Tout public. Renseignement sur imdb.com
mardi, janvier 31, 2006
Côté bouquin : « American Tabloïd », une œuvre dantesque…
Au premier regard, American Tabloïd semble être uniquement un livre relatant l’ascension et l’arrivée au poste de Président de la République du jeune sénateur John Fitzgerald Kennedy…mais cela est loin d’être le cas !
Il suffit de lire quelques lignes pour se rendre compte du travail de fourmi réalisé par Ellroy. En presque 800 pages, il brosse cinq années de vie politique, policière et mafieuse et les collusions existant entre les trois, entre 1958 et la date historique du 22 novembre 1963. Même si JFK n’est pas le personnage principal (il n’y a d’ailleurs aucun personnage auquel se raccrocher réellement !), celui-ci est au milieu de presque toutes les intrigues de par sa personne ou ses choix politiques, choix qui le conduiront tragiquement à sa mort. On apprend par ailleurs que c’est vraiment à partir de cette époque, qui passe pour être une des moins pourries des USA, que la corruption est apparue dans ce grand et beau pays !
Quelle noirceur ! Ellroy, champion de l’écriture rapide, violente et glauque, une écriture qui met les nerfs à vifs et qui dégoûte par moment. Et c’est dans ces moments les plus crades que le livre est le plus jouissif, les détails sordides font jubiler et l’on se retrouve presque dans une situation de voyeur… Les détails sont tellement précis qu’on en vient à se demander ce qui relève de la fabulation et ce qui est véridique… Mais ce qui dégoûte par-dessus tout, ce sont les rapports entre l’administration politique et policière, et la mafia …quand Ellroy veut que nous nous identifiions à un personnage, c’est pour mieux détruire celui-ci 100 pages plus loin ! On est totalement déstabilisé, mal à l’aise avec plus une seule branche à laquelle s’accrocher, comme si on sombrait petit à petit dans un tourbillon de pessimisme et de défaitisme…
Bref, on ne sort pas indemne de ce bouquin, il laisse des traces. De plus, on apprend énormément de choses sur une période méconnue en France. Que les ennemis de l’Histoire se rassurent, rien n’est rébarbatif dans ce livre. Une fois qu’on a commencé, on arrive plus à s’arrêter…
Déconseillé au moins de 12 ans. Disponible sur Amazon.fr
Il suffit de lire quelques lignes pour se rendre compte du travail de fourmi réalisé par Ellroy. En presque 800 pages, il brosse cinq années de vie politique, policière et mafieuse et les collusions existant entre les trois, entre 1958 et la date historique du 22 novembre 1963. Même si JFK n’est pas le personnage principal (il n’y a d’ailleurs aucun personnage auquel se raccrocher réellement !), celui-ci est au milieu de presque toutes les intrigues de par sa personne ou ses choix politiques, choix qui le conduiront tragiquement à sa mort. On apprend par ailleurs que c’est vraiment à partir de cette époque, qui passe pour être une des moins pourries des USA, que la corruption est apparue dans ce grand et beau pays !
Quelle noirceur ! Ellroy, champion de l’écriture rapide, violente et glauque, une écriture qui met les nerfs à vifs et qui dégoûte par moment. Et c’est dans ces moments les plus crades que le livre est le plus jouissif, les détails sordides font jubiler et l’on se retrouve presque dans une situation de voyeur… Les détails sont tellement précis qu’on en vient à se demander ce qui relève de la fabulation et ce qui est véridique… Mais ce qui dégoûte par-dessus tout, ce sont les rapports entre l’administration politique et policière, et la mafia …quand Ellroy veut que nous nous identifiions à un personnage, c’est pour mieux détruire celui-ci 100 pages plus loin ! On est totalement déstabilisé, mal à l’aise avec plus une seule branche à laquelle s’accrocher, comme si on sombrait petit à petit dans un tourbillon de pessimisme et de défaitisme…
Bref, on ne sort pas indemne de ce bouquin, il laisse des traces. De plus, on apprend énormément de choses sur une période méconnue en France. Que les ennemis de l’Histoire se rassurent, rien n’est rébarbatif dans ce livre. Une fois qu’on a commencé, on arrive plus à s’arrêter…
Déconseillé au moins de 12 ans. Disponible sur Amazon.fr
vendredi, janvier 27, 2006
Côté musique : « 18 » de Moby, une merveille sur sillon…
Sous son côté de teenager attardé, cet homme est un génie musical. Il lui aura fallu quelques albums pour pouvoir percer, mais maintenant on se demande comment on a pu vivre sans lui ?
18. C’est le nombre exact de morceaux que Moby nous offre sur, ce que j’estime être, son meilleur album. Il arrive à jongler avec les styles musicaux, passant du hip hop à la ballade, sans aucun problème. L’homme a le sens de l’ambiance. Il sait de quoi il parle, on sent le vécu artistique. A chaque album, l’atmosphère est radicalement différente, le style change et se peaufine. Les voix, les arrangements, les mélodies, tout est superbe…. Il explore des univers merveilleux, qui nous emmènent loin, très loin de la réalité.
Pour écouter « 18 », il faut se caler dans un fauteuil ou dans son lit, mettre un casque sur les oreilles, fermer les yeux et partir…finit le stress, ciao les ennuis nous voilà transportés grâce à des morceaux comme « At least we tried », « Sleep alone », « One of these mornings » ou encore « Harbour ». Par moment, on se surprend même à avoir la larme à l’œil devant ce flot d’émotions avec lequel le new-yorkais à lunettes s’amuse. Chaque piste est différente de la précédente, et sous la classification Musiques électroniques, rien ne se ressemble sur cet album. Il y a pourtant un fil conducteur, un sentiment qui prend le pas sur tous les autres, et je pense à la tristesse.
Pour ceux qui ne connaîtraient Moby que par les ondes FM (qui sont d’ailleurs loin de passer ses meilleurs morceaux !), je recommande vivement cet opus (disponible à l’achat sur Amazon.fr) qui bouleversera sans aucun doute votre vie !!!
18. C’est le nombre exact de morceaux que Moby nous offre sur, ce que j’estime être, son meilleur album. Il arrive à jongler avec les styles musicaux, passant du hip hop à la ballade, sans aucun problème. L’homme a le sens de l’ambiance. Il sait de quoi il parle, on sent le vécu artistique. A chaque album, l’atmosphère est radicalement différente, le style change et se peaufine. Les voix, les arrangements, les mélodies, tout est superbe…. Il explore des univers merveilleux, qui nous emmènent loin, très loin de la réalité.
Pour écouter « 18 », il faut se caler dans un fauteuil ou dans son lit, mettre un casque sur les oreilles, fermer les yeux et partir…finit le stress, ciao les ennuis nous voilà transportés grâce à des morceaux comme « At least we tried », « Sleep alone », « One of these mornings » ou encore « Harbour ». Par moment, on se surprend même à avoir la larme à l’œil devant ce flot d’émotions avec lequel le new-yorkais à lunettes s’amuse. Chaque piste est différente de la précédente, et sous la classification Musiques électroniques, rien ne se ressemble sur cet album. Il y a pourtant un fil conducteur, un sentiment qui prend le pas sur tous les autres, et je pense à la tristesse.
Pour ceux qui ne connaîtraient Moby que par les ondes FM (qui sont d’ailleurs loin de passer ses meilleurs morceaux !), je recommande vivement cet opus (disponible à l’achat sur Amazon.fr) qui bouleversera sans aucun doute votre vie !!!
samedi, janvier 21, 2006
Côté série : « La Caravane de l’étrange », une série qui porte bien son nom…
La jaquette DVD de cette série laisse quelque peu perplexe : une grande roue, un nain sur le toit d’un tacot, un homme reptile, un révérend levant le poing au ciel…à priori rien de bien conventionnel pour un feuilleton, mais notre curiosité est titillée…
1934. La Grande Dépression. La crise de 1929 a laissé de nombreux américains sans foyer et sans argent. En Oklahoma, un jeune homme tout ce qu’il y a de moins bavard, perd sa mère mourante. Recueilli par une caravane de forain, il va s’avérer que le garçon possède de biens étranges pouvoirs…
Si l’on ne comprend pas très bien de quoi il s’agit tout de suite, l’ambiance est fantastique. Voir des personnages évoluer au milieu d’une fête foraine des années 30, et tout son lot d’arnaques en ces temps difficiles, pourrait laisser penser que le ton va être comique ou distiller une ambiance de légèreté. C’est plutôt sur le ton de l’effroi et du drame que se jouent ces épisodes.
Les protagonistes sont invraisemblables : la médium qui communique par télépathie avec sa mère, le nain boiteux, l’aveugle qui lit dans les pensées, la femme à barbe, les sœurs siamoises…et au milieu de tout cela, notre personnage principal qui s’est trouvé des talents de guérisseur avec ses mains ! Chaque personnage cache de lourds secrets, les rapports sont tendus, voir haineux, le héros fait des rêves atroces, les mystères s’accumulent autour de ce cortège et des villes qu’ils traversent…
Un épisode, le premier, suffira à savoir si vous allez aimer cette série. Je dirai même que le générique de début devrait être suffisant, tant il est superbe. Et si vous avez le malheur d’être envoûtés, vous allez passer quelques nuits blanches afin de savoir… Vivement la saison 2 !
A déconseiller au moins de 12 ans. Disponible à l’achat sur Amazon.fr
1934. La Grande Dépression. La crise de 1929 a laissé de nombreux américains sans foyer et sans argent. En Oklahoma, un jeune homme tout ce qu’il y a de moins bavard, perd sa mère mourante. Recueilli par une caravane de forain, il va s’avérer que le garçon possède de biens étranges pouvoirs…
Si l’on ne comprend pas très bien de quoi il s’agit tout de suite, l’ambiance est fantastique. Voir des personnages évoluer au milieu d’une fête foraine des années 30, et tout son lot d’arnaques en ces temps difficiles, pourrait laisser penser que le ton va être comique ou distiller une ambiance de légèreté. C’est plutôt sur le ton de l’effroi et du drame que se jouent ces épisodes.
Les protagonistes sont invraisemblables : la médium qui communique par télépathie avec sa mère, le nain boiteux, l’aveugle qui lit dans les pensées, la femme à barbe, les sœurs siamoises…et au milieu de tout cela, notre personnage principal qui s’est trouvé des talents de guérisseur avec ses mains ! Chaque personnage cache de lourds secrets, les rapports sont tendus, voir haineux, le héros fait des rêves atroces, les mystères s’accumulent autour de ce cortège et des villes qu’ils traversent…
Un épisode, le premier, suffira à savoir si vous allez aimer cette série. Je dirai même que le générique de début devrait être suffisant, tant il est superbe. Et si vous avez le malheur d’être envoûtés, vous allez passer quelques nuits blanches afin de savoir… Vivement la saison 2 !
A déconseiller au moins de 12 ans. Disponible à l’achat sur Amazon.fr
dimanche, janvier 08, 2006
Côté musique : « X&Y » de Coldplay, un opus agréable…
Coldplay. En quelques morceaux, ce groupe aura acquis une telle renommée, qu’il se dispute aujourd’hui le titre de meilleur groupe rock avec U2…cela laisse admiratif. Il faut dire qu’avec des titres comme « Trouble » ou « The Scientist », ces 4 britanniques ont du faire pleurer et rêver pas mal de midinettes ! Plus sérieusement, derrière le côté pop commerciale, la qualité musicale est là. Le chanteur (mari à la ville de la belle Gwyneth Paltrow) possède une voix à fendre des vitres…
Cet album était donc très attendu. Et ne décevra pas les fans, bien au contraire. Fidèle à la tradition, le groupe alterne chansons intimistes, mélodieuses (« Til Kingdom Come », « What If ») avec des morceaux plus musclés (« Talk », « Speed of Sound »), le tout sur une note mélancolique (ben oui, sinon pourquoi elle pleurerait les midinettes ??!!).
Un reproche que l’on peut faire à ce disque est que la qualité décroît au fur et à mesure. Les 7 premières pistes sont fabuleuses, mais la suite est nettement moins bonne. On a même l’impression que deux disques différents se suivent. Il est par ailleurs bizarre que le disque porte le nom de la chanson la plus décevante !!!
Enfin, quoi qu’il en soit, en ces temps d’overdose de pop d’ascenseur, voilà de la pop commerciale (disponible sur Amazon.fr) de bonne qualité. La réputation de Coldplay n’est en aucune manière usurpée.
Cet album était donc très attendu. Et ne décevra pas les fans, bien au contraire. Fidèle à la tradition, le groupe alterne chansons intimistes, mélodieuses (« Til Kingdom Come », « What If ») avec des morceaux plus musclés (« Talk », « Speed of Sound »), le tout sur une note mélancolique (ben oui, sinon pourquoi elle pleurerait les midinettes ??!!).
Un reproche que l’on peut faire à ce disque est que la qualité décroît au fur et à mesure. Les 7 premières pistes sont fabuleuses, mais la suite est nettement moins bonne. On a même l’impression que deux disques différents se suivent. Il est par ailleurs bizarre que le disque porte le nom de la chanson la plus décevante !!!
Enfin, quoi qu’il en soit, en ces temps d’overdose de pop d’ascenseur, voilà de la pop commerciale (disponible sur Amazon.fr) de bonne qualité. La réputation de Coldplay n’est en aucune manière usurpée.
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